Devilman

L’oeuvre

Devilman est un manga en 5 volumes de Go Nagai (Goldorak) publié en 1972 chez Shonen Magazine. Il connu une première adaptation en anime de 39 épisodes en 1972 par la Toei Animation puis une seconde de 10 épisodes en 2018, Devilman Crybaby par le studio Science SARU et diffusée par Netflix.

Je parlerais ici du manga d’origine ainsi que de l’anime Crybaby.

Synopsis

Après des siècles en hibernation, les démons, anciennement prisonniers des glaciers, se réveillent petit à petit avec la fonte des glaces.

Deux amis, Akira et Ryo, vont alors essayer d’endiguer ce retour.

Ce que j’en pense

Petit avertissement: ceci est peut-être un shonen mais ce n’est pas pour autant pour enfant, la violence psychologique comme physique, le sexe, la drogue… sont ici présents et peuvent être choquant. Vous êtes prévenus…

Pour le manga originel, on le remarque tout de suite, 50 ans plus tard le trait fait pas mal bizarre. Ce n’est pas moche, même si la qualité des dessins varie pas mal d’une planche à l’autre, mais ce ne sera pas au goût de tout le monde. En tout cas ce serait fortement dommage de s’arrêter à ce détail et de passer à côté de cette oeuvre qui gagnerait à être plus connue.

Pour rester dans le style graphique, celui de l’anime est également particulier mais il illustre parfaitement le propos (la décadence, la folie, les orgies, la drogue…). Personnellement j’ai trouvé ça très beau mais là encore tout dépend des goûts de chacun.

Maintenant sur le propos. On notera comme grande qualité de la nouvelle adaptation le fait d’avoir réussi à retravailler les thématiques d’origines pour les mettre au goût du jour. Ainsi toute les idées un peu contestataire sur le sexisme, la liberté sexuelle, la drogue… sont toujours présentes mais montrées autrement afin de mieux coller avec la société et les mœurs actuelles.

Le manga a comme défaut d’avoir une seconde partie (on peu grossièrement le couper en 3) un peu molle et ne faisant pas vraiment avancer l’histoire. Mais mis à part ça, les deux autres parties, et surtout la 3ème, sont très bien écrites et l’oeuvre se fini en apothéose.

Pour ce qui est de l’anime, les quelques différences lui permettent d’avoir une qualité plus linéaire en sautant par exemple cette seconde partie. En revanche, la troisième est pas mal allégée (trop violente peut-être?) et perd alors un peu de son impact. Il bénéficie également de quelques bonnes idées vraiment bien venue (notamment une figure christique dans la troisième partie très classe et très thématiques avec les autres références religieuse).

Pour conclure j’ai envie de dire que ces deux œuvres se complètent très bien et qu’il serait dommage de ne ne s’arrêter qu’à une seule tellement la qualité de l’adaptation développe une seconde oeuvre presque différente de celle d’origine.