Knights of Sidonia
L’oeuvre
Ecrit par Tsutomu Nihei (Blame, Aposimz), Knights of Sidonia est un manga de 15 tomes paru entre 2009 et 2015 dans le magazine Monthly Afternoon et publié en France par Glénat.
Ce qui intéresse ici est l’adaptation en anime par Plygon Pictures (Ajin, Ghost in the Shell 2: Innocence, Vaillant pigeon de combat ! …). Deux saisons de 12 épisodes vont sortir successivement en 2014 et 2015 mais la 3ème est malheureusement toujours en attente…
Synopsis
1000 après la destruction de la planète Terre par des Gaunas, une étrange forme de vie extraterrestre, Nagate, un des habitants du vaisseaux-ville Sidonia, s’enrôle malgré lui dans l’armée.
Nous suivrons aussi bien ses combats que son quotidien sur Sidonia, pris entre intrigues et mystères politiques et sa vie d’adolescent avec ses camarades pilotes.
Ce que j’en pense
Tout d’abord, je ne suis personnellement pas très fan de mecha, et ici on aurait pu avoir des vaisseaux spatiaux à la place que cela n’aurait rien changé. On sent bien qu’ils sont là car l’auteur (ou son éditeur) doit les apprécier. Mais pour autant leur présence ne m’a pas spécialement dérangé, car le principal intérêt que j’ai pu trouver à cet anime est dans les moments plus tranche de vie et non dans les combats.
Les deux vont s’alterner très régulièrement mais, contrairement à un manga de combat (type shonen nekketsu par exemple), ici les scènes d’actions ont plus un but dramatique, là pour mettre une tension, pour que l’on ai peur pour la vie des personnages.
Mais comme je le disais, ce qui m’a le plus plu dans Knights of Sidonia ce sont les moments tranche de vie durant lesquels on peut tout aussi bien voir le quotidien à Sidonia et son univers que l’évolutions des relations entre les personnages. Ces moments de passages nous donneront l’occasion de découvrir une foule de détail, en apparence inutiles, simplement là pour donner de la profondeur à l’univers: le tuyau à urine des tenues de pilotes, le recyclage des cadavres en engrais, la photosynthèse pour réduire la consommation de nourriture… tout cela donne de la crédibilité au monde qui nous est présenté.
Si vous aimez les histoires d’amour, vous prendrez plaisir à suivre les relations entre les personnages, point qui m’a fait tenir en haleine épisode après épisode. On est ici dans un anime avec une romance vraiment centrale dans l’histoire et non un élément secondaire de fond.
Malheureusement, cela est quelque peu entaché par un cliché que je n’aime pas du tout dans les romances japonaises: le harem. Encore pire que le triangle amoureux, on aura pratiquement tous les personnages féminins qui seront amoureuses du héro ou au moins intéressées par celui-ci de près ou de loin.
Pour continuer avec les défauts, il faut m’expliquer pourquoi on ne voit que les personnages féminins faire de la photosynthèse (nue bien évidemment pour plus de surface de peau pouvant capter la lumière). Ce détail est très bien trouvé dans un univers où la nourriture peut facilement manquer, mais rien ne justifie (mis à part ce côté harem pervers) que seul les personnages féminins soient vues ainsi (ajoutez à ça d’autres scènes de nue comiques mais toujours gratuites).
Changeons de sujet et passons au Gauna, cet étrange espèce de vie polymorphe. Je la trouve particulièrement bien trouvée car le fait qu’elle n’ai pas de forme bien définie contribue au côté intriguant de l’oeuvre et donne à l’ennemi un sens symbolique. Beaucoup de choses nous sembles secrètes même après ces 2 saisons et cela contribue à l’envie d’en voir/savoir toujours plus.
Enfin les graphismes étant totalement en 3D ne seront pas au goût de tous bien qu’étant fluides et, selon moi, plutôt beaux.
En conclusion, une oeuvre jouant avec des genres très variés (mecha, action, SF, survie, secrets, tranche de vie, romance…) mais toujours avec beaucoup de talents: c’est pour moi un anime que j’ai réellement adoré.