Berserk

L’oeuvre

Berserk est un manga de Kentaro Miura (dont j’ai déjà parlé avec Gigantomachia) prépublié depuis 1989 dans le magazine Young Animal et ayant atteint le 40ème volume en 2018. En France, Berserk est édité par Glénat.

Bien que n’étant toujours pas terminée, cette série à connue plusieurs adaptations:

Tout d’abord en 1997 avec un anime de 25 épisodes reprenant le célèbre arc de l’âge d’or.

Cet arc sera réadapté en 3 films entre 2012 et 2014.

Enfin un second anime commencera en 2016 afin de raconter les arcs narratifs suivants. Il est séparé en 2 saisons de 12 épisodes chacunes.

Synopsis

Berserk raconte l’histoire de la rencontre de Guts et de Griffith, chef de la Troupe du Faucon, une bande de mercenaires à la solde du royaume de Midland. De cette rencontre naîtra une amitié ambiguë, mais néanmoins efficiente : la présence de Guts, guerrier à l’épée démesurée, se révélera vite indispensable à l’ambition du jeune Griffith, bretteur et tacticien hors pair .

Ce que j’en pense

Berserk est une oeuvre particulièrement violente physiquement comme psychologiquement et comportant pas mal de scènes de sexe souvent choquantes. Je déconseille très fortement cette oeuvre à tous les mineurs et personnes sensibles. C’est vraiment une oeuvre dur à encaisser !

Bon vous voilà prévenu…

La première chose à savoir avec Berserk c’est d’essayer de ne surtout pas se spoiler. Tous ceux qui connaissent déjà Berserk savent qu’un des arcs narratifs est juste grandiose et qu’au moins vous en savez, au plus vous prendrez une grande claque. (D’où mon résumé très approximatif)

Je n’ai personnellement pas vu le moindre épisode du premier anime de 97, aussi ne l’évoquerai-je donc pas. Sachez simplement qu’il semble avoir très mal vieilli et ne rend donc vraiment pas hommage au chef-d’oeuvre de Kentaro Miura.

Ensuite, avant de commencer la critique à proprement parler, selon mon humble avis, il vaut mieux commencer par les trois films nommés L’âge d’or. Ils racontent l’arc le plus célèbre du manga, arc faisant un flash back dans le déroulement de l’histoire, afin de mieux comprendre comment les choses en sont arrivées à ce qu’elles sont dans les premiers tomes. Pour moi cette approche plus chronologique, en plus de vous permettre une surprise plus grande, est une parfaite entrée dans l’univers.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet:

Le premier arc (uniquement dans le manga, tome 1 à 3) est assez peu qualitatif. Il présente la situation avec un format assez répétitif (nouveau lieu, nouveau méchant, combat et on recommence) bien connu des amateurs de manga. On est ici clairement dans une sorte de pilote destinée à convaincre le lectorat et les éditeurs. J’aimerais donc l’omettre car il n’est vraiment pas représentatif de ce qu’est Berserk.

Berserk c’est tout d’abord une intrigue particulièrement bien écrite et captivante. Elle est actuellement constituée de 5 arcs narratifs (dont le dernier m’est encore malheureusement inconnu) très différents dans leur thèmes et faisant évoluer grandement les personnages tout comme l’univers dans lequel ils évoluent.

Les personnages justement. Même si certains ne sont guère plus que des comics reliefs (je pense notamment à Puck et Isidro), les plus importants seront très bien écrit et auront de vrai évolution au fur et à mesure que l’histoire va avancer. On peut également citer l’opposition Guts/Griffth qui, bien qu’elle aussi très différente selon les passages, sera le moteur de toute la série.

Je tiens également à reparler de l’ultra violence de l’oeuvre et son aspect très sexualisée. Je sais que cela choque(ra) certains d’entre vous, et je le comprends parfaitement, mais c’est très rarement gratuit et permet toujours de montrer les horreurs de l’univers, de la guerre, de la religion, des personnages…

D’ailleurs, comme dans Gigantomachia, Kentaro Miura semble toujours vouloir parler de ces deux thèmes que sont la religion (surtout le fanatisme extrémiste) et la guerre.

Passons maintenant à un autre point notable, le dessin. Les premiers chapitres n’ont pas un trait particulièrement beau mais plus on avance dans les tomes plus le perfectionnisme de Kentaro Miura se fait ressentir avec des planches de plus en plus époustouflantes. Que ce soit les personnages, les scènes d’actions ou même des décors, le dessin devient rapidement un gros point fort de Berserk.

Le nouvel anime de 2016 prend la suite des trois films avec les deux arcs suivants. Bien que beaucoup critiqué pour sa 3D, celle-ci ne m’a personnellement pas du tout gênée et cet anime permettra à ceux préférant les animes aux manga de découvrir la suite de Berserk avec deux saisons toujours aussi captivante.

Je ne sais plus quoi rajouter sans tomber dans le fanatisme totalement subjectif alors n’attendez plus et allez y!