Gigantomachia

L’oeuvre

Gigantomachia est un one shot écrit et dessiné par le grandiose Kentaro Miura (si si grandiose, c’est quand même l’auteur de Berserk !). Cela faisait 20 ans qu’il n’avait pas travaillé sur autre chose que Berserk.

Au Japon il apparaît dans le magazine Young animal en 2013 et arrive en France en 2015 chez les éditions Glénat.

Synopsis

100 ans dans le futur, le monde a subi un cataclysme laissant un univers post-apocalyptique dépeuplé. La jeune et mystérieuse Promé, aidée par le robuste Délos, traverse ce monde désertique dans sa quête pour aider la vie à renaître de ses cendres.

Ce que j’en pense

Gigantomachia, dès son titre, contient énormément de références à la Grèce antique ainsi qu’à sa mythologie. Le titre vient des gigantomachies, littéralement combat entre géants, où Zeus et les dieux de l’olympe doivent affronter les géants envoyé par Gaïa suite à l’enfermement des titans après la titanomachie (combat entre les dieux et les titans).

On retrouve donc bien la pâte de Kentaro Miura qui, comme dans Berserk et son univers médiéval, nous sert un monde de fantasy crédible et documenté faisant la critique de la religion et de la guerre.

Son dessin est toujours aussi superbe: quelque soit la page à laquelle vous ouvrez le manga, vous tomberez sur des planches détaillées avec un mise en page travaillée et donnant vie aux personnages et aux mouvements.

Certains regretteront surement le fait que cela ne soit qu’un one shot. En effet l’univers semble particulièrement vaste et fourni tant et si bien que l’on désir en savoir plus. Mais il faut garder à l’esprit que le fait de n’écrire qu’un seul tome est voulu, il faut donc concentrer sa lecture sur ce que l’auteur nous montre et non sur ce que l’univers pourrait apporter. Le scénario, bien que bien écrit, n’est qu’un prétexte pour dépeindre ce monde détruit et souffrant de la guerre.

Ce one shot réussi son objectif: on ressent immédiatement le message que l’auteur nous fait passer. Un manga engagé, beau et prenant, court mais grandiose. Encore un magnifique travail de la part de Kentaro Miura.